Vous êtes enfin sur le point de lancer votre propre entreprise pour travailler à votre propre compte. C’est une belle décision qui pourra vous permettre de mieux gagner votre vie, de gagner en indépendance et de faire de grandes choses… à condition de ne pas tomber dans les pièges suivants.
N’envisager que le scénario de la réussite immédiate
Tout entrepreneur rêve de grands exploits, et heureusement, cet optimisme est encore de mise, même en période de crise. Mais parfois les choses tournent mal. Pour réussir, une nouvelle entreprise doit rester flexible dans ses processus et développer des plans d’urgence faciles à comprendre au cas où l’idée ne remporterait pas autant de succès que prévu. Une marge de crédit de votre banque, par exemple, n’a jamais besoin d’être utilisée, mais elle peut s’avérer cruciale lorsque vous vous heurtez à un obstacle sur la route.
Comprendre son cœur de métier, mais pas son marché
La plupart des entrepreneurs connaissent bien leur secteur d’activité et connaissent bien leurs produits et services. Mais une question simple est essentielle à leur succès ou à leur échec est souvent négligée : les clients potentiels sont-ils prêts à payer pour le produit ou le service proposé ? Cet ajustement au marché peut parfois être testé sur un petit panel pour ne jamais s’éloigner des clients.
Démarrer un business sans entité juridique
Dans la plupart des pays du monde, l’obtention d’un permis d’exploitation ou d’un enregistrement au registre du commerce est nécessaire pour exploiter une entreprise, mais ce processus est différent de la constitution ou de l’organisation d’une société. Imaginez que Jean et Martin, deux amis de longue date, décident de faire de leur amour pour le fromage un business. Nos deux entrepreneurs décident de commencer à acheter du fromage aux fermiers et de le distribuer aux épiceries, sans créer d’entreprise. Dans un scénario catastrophe, un fromage périmé cause une intoxication alimentaire et les épiciers décident d’assigner Jean et Martin en justice. Ce n’est pas leur entité qui est assignée (puisqu’elle n’existe pas), mais bien leurs « personnes ».
Travailler avec des amis plutôt qu’avec des partenaires d’affaires
Dans notre exemple, Jean et Martin sont de bons amis, mais ils doivent prendre l’entreprise au sérieux. Jean a un travail de jour, alors Martin doit poser des questions difficiles : est-ce que Jean va garder son emploi de jour ? S’attend-il à une part égale des capitaux propres ? Travailler avec des amis, ça peut être une bonne chose, mais ça peut aussi plomber l’affaire si le niveau minimum de conscience, d’intégrité et de professionnalisme n’est pas atteint.
Compter des encaissements probables
Il y a un concept comptable simple qu’il faudra absolument intégrer pour éviter toute mauvaise surprise : les encaissements ne doivent être pris en compte que dès lors qu’ils sont effectivement encaissés. D’un autre côté, les charges doivent être prises en compte dès lors qu’elles sont probables. Avec cette approche, vous êtes sûr que votre trésorerie prévisionnelle est fiable et vous n’êtes pas à l’abri d’une bonne surprise !